Avec Dhaka Upside Down, Bruno Ruhf explore l'envers du décor, en dévoilant la poésie du quotidien. Plongeant dans des paysages en trois dimensions, tout en balayant des habitudes visuelles: sans avoir l'air d'y toucher, par le biais de cadrages inattendus, de rajouts imperceptibles, l'artiste débarrasse des objets de leur identité utilitaire pour en retrouver les manifestations premières, la sensualité des formes et des couleurs.
Le résultat est troublant, notamment lorsqu'il s'agit de photos inversées. L’œil y perd ses repères, confond les plans, la profondeur se rabat vers une surface toute graphique, créant de nouveaux volumes, réinventant la perspective. Le spectateur est alors invité à explorer la vie secrète de la cité, à en faire surgir les habitants fabuleux, petit bestiaire fantastique caché dans le détail de ce qui fut une façade, un chantier, un toit.
Sans aucun doute, ces photos sauront transformer votre regard du paysage quotidien; et vos promenades habituelles deviendront de petites expéditions au pays des merveilles.